Je n’aime pas rebondir sur l’actualité, et remuer la merde sur Lille Lettré, vraiment, je n’aime pas ça. Cependant, le 16 janvier sera marqué par un non événement intéressant mais pas trop : le harcèlement d’une féministe sur Twitter. Enfin, tout est relatif.
NB : J’ai fortement hésité à publier cet article, de peur des nuées de féministes qui pourraient venir s’offusquer, mais après tout, vu que nous ne sommes pas nationalement connus, cela ne changera pas grand chose (et c’est dommage).
Rappel
Article simple qui traite le sujet sur Le Parisien.
Qui ?
La féministe en question s’appelle Buffy Mars et se définit comme une Social Media Manager, elle tient un blog Lifestyle et poste des vidéos personnelles sur YouTube (comme 99% des vidéos postées par des “amateurs” sur ce média, ce qui est soporifique et pas très créatif). Jusque là, rien de très marginal, il faut le signaler.
Je ne suis pas fan de ce genre de vidéo, parce que le contenu est nul. Mais ceci est mon point de vue, les vlog et autres reviews personnelles de séries ou films, je trouve ça mauvais et sans originalité. Restez camera off, il y en a déjà trop et ça pollue le net, s’il-vous-plaît. Déjà, on sent l’envie de faire la Youtube Money et du buzz. Starification standard et gerbante.
À partir de là, je me sens noyé dans une vague de non-originalité très hype, trop surfait. Tous ces éléments ne me donnent pas envie de lui donner du crédit. Du coup, qu’en est-il de cette histoire de technicien harceleur ?
Du harcèlement ?
Personne n’a parlé de harcèlement directement, sûrement pas elle, on est d’accord mais elle agit tout comme si elle venait de se faire agresser lourdement par un gros salaud. Le fossé entre la situation et la réaction est plutôt large, ce qui est toujours très surprenant. Je suis interloqué.
Mais c’est quoi un harcèlement, au fait ? J’aime bien les définitions, allons-y gaiement :
Le harcèlement est un enchaînement d’agissements hostiles à répétition visant à affaiblir psychologiquement l’individu qui en est la victime. Ce type de comportement peut être habituel et impliquer le statut social et physique.
Déjà, il n’y a eu qu’un seul sms. Avec un stop net, ça aurait pu se terminer rapidement. Il n’y a pas de répétition. Puis, vu la nature du SMS, le pauvre bougre a juste fait un compliment. Depuis quand un compliment va affaiblir psychologiquement une personne ?
L’afficher sur Twitter, c’est donc cher payé.
Ok c’est illégal d’utiliser des données personnelles
La loi dispose qu’il est interdit d’utiliser les données d’un client à des fins personnelles, jusqu’ici, effectivement, c’est un acte illégal. Il est certain que cet homme aurait dû s’abstenir, pour s’éviter des éventuels problèmes. Cela ne se fait pas, c’est tout à fait évident. Mais ce n’est pas un cas isolé, et ce n’est pas un événement insurmontable à vivre. Ok, à force, c’est certain que c’est lourd, chiant et ça irrite, certes.
Mais s’il lui avait dit en face (en faisant fi de son collègue, notamment), comment se serait terminé l’histoire ? Elle aurait aussi porté plainte, c’est possible, ou alors elle l’aurait remballé, violemment ou pas, légitimement, avec ou sans suite ? Ou alors autre chose (jet de box dans la tête, cris, invocation de Shiva comme dans Final Fantasy, plainte au commissariat) ?
Pourquoi cette réaction exagérée ?
Merci les réseaux sociaux et l’attitude de surenchère banale. Avec ce genre de comportement, Buffy Mars décrédibilise les féministes (hommes et femmes) qui travaillent tous les jours à changer les choses, à rendre le monde plus égalitaire. Et il y a du boulot, entre les salaires, la politique, le quotidien. En plus, tout ça a réveillé le machisme inhérent sur Twitter (a.k.a le réseau du Démon), et c’est chiant. Flot de shitstorm, etc.
De plus, je suis assez persuadé que l’histoire aurait été totalement différente si c’était un mec qui avait reçu un sms du genre par une technicienne. Je peux le parier. Je n’imagine même pas si le mec l’avait affiché sur Twitter.
Pour l’information, je tiens à rappeler le principe du féminisme :
Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, établir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes.
Conclusion
Les féministes extrêmes, comme les machos, ce sont des personnes qui n’ont rien compris à ce concept d’égalité. Et qui n’ont pas compris grand chose, puisqu’ils sont généralement nombrilistes sur leur genre, ce qui est tout à fait con. Dans ce cas précis, cette fille aurait probablement dû l’envoyer paître, ce qui paraissait une “réaction normale”, mais l’afficher sur Twitter, était-ce vraiment utile ? La réaction est abusive.
Cependant, elle peut considérer que c’était la meilleure option possible (surtout en prenant en compte le fait qu’elle se sente mal après ce SMS) mais soyons clair : elle aurait pu le faire sans Twitter. Est-ce que ça aurait changé un truc du côté d’Orange ? Non, la réclamation aurait été traitée, le dossier également, le technicien puni, mis à pied, viré ou autre et basta.
Mon analyse est simple : Buffy Mars a juste voulu faire du buzz en étalant son histoire (et ça a fonctionné, j’écris une merde sur ce sujet de merde).
Comment voulez-vous que les hommes corrects abordent sereinement les filles si ce genre de réaction se multiplie ? Les hommes ne peuvent plus faire de compliment à une femme ? La drague, c’est aussi un truc de macho ? Chaque homme qui aborde une fille est un harceleur / agresseur ?
Ce qui est rassurant, c’est que toutes les féministes ne réagissent pas comme cela. C’est aussi vrai que tous les hommes ne sont pas des machos avides de sexe. Et je tiens à rappeler que ce genre d’histoire arrive tous les jours, sans qu’on parle de harcèlement, et sans autant de drama bullshit pour faire du buzz. Le problème, c’est que cela devrait se régler, or, ça n’est jamais le cas. Et ce n’est certainement pas en faisant des exemples que ça va calmer le jeu.
Peut-être que les hommes et les femmes devraient se faire greffer un module pour apprendre à vivre ensemble.
Bonus : illustrons cet article par un son de Nessbeal