Qui es-tu, le gardien remplaçant ?

Banc Gardien

Le gardien remplaçant est un mystère du football, on ne sait comment le définir tellement son rôle est particulier. Est-il un remplaçant avant d’être un gardien? Est-il un gardien avant d’être un remplaçant? Essayons de catégoriser cette position ambigüe.

Le numéro 2

Par définition, le numéro 2 est le remplaçant du numéro 1. Clairement défini dans la hiérarchie de début de saison, le numéro 2 ne sera jamais titulaire en championnat et en coupe d’Europe. Parfois, dans sa grande magnificence, l’entraîneur lui accordera sa présence dans les cages pour les matchs de coupe(s) nationale(s), la gloire suprême d’avoir la possibilité d’ajouter son nom au palmarès de la Coupe de la Ligue. Le numéro 2 accepte sa situation et reconnaît le talent et le côté inébranlable du numéro 1. Il est un partenaire d’entraînement de premier plan et contribue au succès de son équipe par son implication totale envers le vestiaire et le collectif. Parfois, le numéro 2 obtient la chance de pouvoir montrer ce qu’il vaut dans un autre club. Le numéro 2 est Rémy Vercoutre.

Le numéro 1 bis

Lui, il est comme le titulaire, mais sur le banc. Un rien les sépare, l’un est meilleur sur sa ligne, l’autre dans les airs. A la moindre erreur du numéro 1, le bis devient le 1 et le 1 le bis. L’ambiance entre les deux peut être très saine comme totalement antipathique. La relation entre Fabien Barthez et Bernard Lama, à l’époque encore en rivalité pour la titularisation, était loin d’être cordiale dans France 98, mais elle n’a pas déteint sur le reste de l’équipe. Récemment, lors de la saison 2016-2017 du PSG, Alphonse Aréola et Kévin Trapp se sont échangés leur place au titre des erreurs du premier, sans que cela ne vienne intervenir sur leur travail quotidien, en tout cas, on n’a jamais entendu parlé d’accrochage. Le numéro 1 bis (et son numéro 1) est (sont) Lionel Letizi (Jérôme Alonzo) époque PSG 2002-2004.

Le numéro 3 en sélection

Son rôle reste un rôle de sparing partner. Il ne jouera pas et il le sait. Il est là pour subir les après entrainements des attaquants de l’équipe. Il est souvent très peu connu du grand public. Imaginez un peu Benoit Costil, 3e gardien de l’équipe de France à l’EURO2016 (1 sélection) et que personne ne connaît si ce n’est les spécialistes. Son mois de juin a été de subir les frappes de Griezmann, Giroud et consort pour finir sur le banc à regarder Eder… Mais, le cas inverse tient du conte de fées : Lionel Charbonnier (1 sélection), champion du monde 1998. Le numéro 3 peut être le gardien expérimenté, pilier de vestiaire, prêt à aider les plus jeunes (Mickael Landreau 2014), le jeune loup affamé qui ne demande qu’à devenir titulaire (Mickael Landreau 2004) ou tout simplement le 3e meilleur gardien du pays (Mickael Landreau 2006). Le numéro 3 en sélection est Mickael Landreau.

Le numéro 3 en club

Celui-ci est en réalité le gardien de la CFA même si il s’entraîne avec le groupe professionel. Il ne jouera jamais, à moins d’une impossible blessure commune aux deux premiers. Sa chance est de pouvoir continuer à exercer son métier hebdomadairement, même si cela se passe dans des stades moins reluisants. Le numéro 3 d’un club de Ligue 1 a très très peu de chance de jouer à ce niveau ou même en Ligue 2. Il finit généralement sa carrière en National ou plus bas, à moins d’un incroyable concours de circonstances comme pour Eric Loussouarn qui profita des blessures de David Marraud et Dominique Casagrande pour jouer 5 matchs lors de la saison du titre en 1994/1995. Ce temps de jeu lui permit d’être reconnu et lui donna une place de titulaire pendant 3 saisons à l’En Avant de Guingamp (1 en Ligue 2, 2 en Ligue 1). Pour l’anecdote, lors de cette même saison, le FC Nantes a aussi dû faire jouer son 4e gardien en coupe UEFA, Jean-Louis Garcia, suite à une indisponibilité de Loussouarn. Le numéro 3 est Laurent Pichon.

Hommage

Rendons hommage plus particulièrement à certains gardiens :

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Trutru
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Passionné de sport, grand connaisseur en football et buveur de bières invétéré...