Eh ouais, encore un titre tape à l’oeil pour vous faire cliquer !! Normal, c’est comme ça que ça marche maintenant.
Mais revenons à notre sujet principal, l’histoire d’une idée qui a giclé des cerveaux de deux amis pour donner naissance à un coup marketing, qui finalement dure depuis bientôt 3 ans (sacré trique truc!) et s’exporte all over the France : la bière Kékette.
Au départ, deux amis Normands qui se connaissent depuis le lycée. Pierre Pellerin, 35 ans, est imprimeur sur Lisieux. Ross Tapp, son aîné de quelques mois et originaire d’Irlande, tiens le bar Mozzies à Caen. Le milieu de l’alcool est loin de leur être inconnu. En 2013, en se rendant à Binge (Belgique) pour discuter de la bière qu’ils produisent déjà en collaboration avec la brasserie La Binchoise (l’Embuscade, une bière fruitée à base de Calvados), les deux compères se font un délire. A l’arrivée, ils proposent à leur distributeur de faire une nouvelle bière. Celle-ci s’appellera la Kékette, nom un peu graveleux mais qui se retient facilement.
Le lancement se fait d’abord en petite quantité lors du Carnaval de Binche, où elle se vend au café le Parapluie National. Depuis, la Kékette a plutôt bien grandi : Pierre et Ross ont dû faire appel à des distributeurs au bout de quelques mois pour leur permettre de ne pas crouler sous la pression (ah ah!!) des demandeurs, et ces mêmes distributeurs (notammenent la Brasserie de la Divatte) ont fait construire de nouvelles lignes d’embouteillages afin d’augmenter leur capacité et de faire face au succès grandissant de la Kékette.
La Kékette a rapidement pris du galon, puisqu’en se baladant en Septembre 2013 au Mondial de la bière à Mulhouse, elle récolta une médaille d’or du public. Comme quoi, afficher sa Kékette en public peut ramener de l’argent.
Mais assez parlé de son histoire, il est temps de s’intéresser à ses caractéristiques et ses déclinaisons.
La Kékette Extra Large
Plutôt soft niveau titrage avec un 6,2° affiché, cette blonde, proche de la Binchoise brassée au même endroit, est une pale ale qui s’affiche avec des arômes de coriandre grillée, pas trop amère ou trop sucrée. A la dégustation, celle-ci se trouve effectivement plutôt agréable. On se rapproche niveau goût des bières de type pils, faites pour la dégustation et non pour terminer rond au bout de deux bouteilles.
Note : la pale ale, pour faire simple, est une bière sans houblon à haute fermentation, mais cette page vous renseignera mieux que moi sur l’appellation : http://www.guide-biere.fr/encyclo/pale_ale.php Consultez également http://www.lillelettre.fr/2016/05/16/1723/ pour découvrir facilement quelques variétés de bières IPA !
La Kékette Red
Légèrement moins alcoolisée que sa grande soeur, puisqu’elle titre à 5,5°, la Kékette red s’immisce sur le marché des bières aromatisées pour toucher un public plus féminin. Annoncée avec des notes de cassis et de citron, le moins que l’on puisse dire est qu’il n’y a pas de mensonges là-dessus ! Le cassis est omniprésent tant à l’odorat qu’au goût, ce qui empêche de sentir autre chose, à part le citron qui apporte un peu de légèreté.
Pour les amateurs de l’Embuscade, peu de révolution au niveau du palais, puisqu’à deux ingrédients près (vin blanc et calvados), les deux bières sont extrêmement proches.
La Kékette Bien m’Ambrée
La dernière née de la famille est la plus forte en alcool, titrant à 6,9°. Le mélange de trois variétés de houblons (Target pour l’amertume, Tettnang pour la douceur et l’épice, et Strisselpalt pour la finesse et des notes de citron) relève le cocktail, agrémenté d’arômes de café et de caramel. Pour avoir goûté les trois bières dans la même soirée (pas seul bien évidemment, modération passait par là, je l’ai invitée aves mes amis), c’est celle qui nous a laissé la meilleure impression.
A noter qu’il existe également une version de Noël d’environ 8°, mais vu la saison, il est assez difficile de s’en procurer. Je vous laisse donc la surprise !
A votre tour de la déguster, à pleine bouche ou du bout des lèvres. Une chose est sûre, la Kékette ne vous laissera pas insensible à son charme.