Dix heures du matin. Pas de réunion à l’horizon, ni de collègue qui vient poser une question reloue qui me prendrait la semaine à résoudre. Tout se tasse, même au fond de mes entrailles. Il est l’heure d’aller “voir le comptable pour déposer le bilan”. Sauf qu’à cette heure-ci, je suis loin d’être le seul à avoir cette idée… Je trouve toutes les portes closes, déjà occupées par d’autres personnes plus promptes que moi. J’ai donc le temps de m’adonner au plaisir intellectuel du sonnet :
Voici une ode au p’tit coin que j’vois tous les matins
Qui se retrouve fort booké quand vient la mi-matinée
Difficile de trouver une place libérée
Quand vient le moment de sortir le bout d’brin
Obligé de parcourir l’ensemble du bâtiment
Avant de trouver un coin libre et correct
Qui saura accueillir mes petits excréments
Afin de soulager ce besoin qui m’entête
Une fois en place plus envie de sortir
De cet endroit de paix et de volupté
Même si un autre collègue veux vous en empêcher
En vous pressant de bien vouloir partir
De ce local qui ne sent pas vraiment la rose
Mais qui m’a bien inspiré cette prose.
Vingt minutes de passées pour lâcher ce texte (et pas que, mais les détails ne vous intéressent pas, je pense). C’est maintenant à mon tour de subir les tentatives d’ouverture de porte pour que d’autres puissent satisfaire leur besoin quotidien.