Pour être supporter du PSG depuis plus de 20 ans, je pense avoir connu davantage de désillusions que de consécrations. Il faut néanmoins nuancer ce propos suite à l’arrivée des Qataris et des nombreux trophées nationaux acquis ces dernières années. Et ne pas non plus oublier le nombre de coupes de France, de coupes de la ligue et la Coupe des Vainqueurs de Coupe précédemment gagnées. Ça fait beaucoup de “coupe”, je vous l’accorde.
Etre supporter d’un club, c’est bien plus que de rester assis devant sa télévision et de râler après chaque passe manquée. Etre supporter, c’est encourager son club quand il ne va pas bien, c’est le pousser dans les bons comme dans les mauvais moments, c’est vibrer et stresser à chaque match, c’est acheter le maillot (euh non, ça c’est optionnel). Mais être supporter, c’est surtout souffrir (à part si on est pseudo-supporter du Real Madrid, de Barcelone ou du Bayern Munich et qu’on gagne sa ligue des champions tous les 2/3 ans).
Des défaites humiliantes du PSG, il y en a eu et il y en aura toujours. Mais, celle contre le FC Barcelone ce mercredi 8 mars a atteint l’apogée des branlées européennes depuis la création de la coupe de clubs champions. Pour ceux qui sont dans une caverne au Groenland et qui n’ont pas Internet (et qui ne liront pas non plus cet article du coup), victoire 4-0 à l’aller et défaite 6-1 au retour. Je ne vais pas vous faire d’analyse sur le jeu, on n’est pas là pour ça. Mais le scénario de ce match est navrant à souhait : 2 buts de raccroc, 2 penaltys, dont un litigieux pour Marquinhos, 2 buts rien à redire. Mais, en prendre 3 dans les 10 dernières minutes de jeu, c’est inadmissible, même face au Barça.
Pour la première fois de ma vie, ma foi de supporter vacille. J’ai eu envie d’être au Parc des Princes pour le prochain match pour siffler ces joueurs comme jamais je ne l’aurais fait, même sur des joueurs que je déteste (sauf Florian Thauvin quand il est revenu avec l’OM à Lille), j’ai eu envie d’insulter tous ceux qui avaient encensé Unai Emery après le match aller, j’ai eu envie de dire à Thiago Silva de partir au Barça remporter cette Ligue des Champions qu’il mérite tant, j’ai eu envie de dire pardon à Laurent Blanc, j’ai eu envie de ne plus jamais porter ce maillot que j’aime tant, j’ai eu envie de voir Nasser dégager, j’ai eu envie de crier mon désamour du football et de la haine qu’il puisse créer en moi (Eder est encore en moi).
Je ne suis plus là dans ce mauvais moment, je ne mérite plus d’être supporter de foot.
