Issu de « Prostré », recueil de mon ancien blog, revu et corrigé. Je diffuserais un extrait par mois jusqu’en décembre. Tous les 9 du mois, à 22h22. Ceci est une annexe qui était resté dans un carnet.
Lundi 18 octobre 2010
Quand les enfants tombent amoureux, tout le monde trouve ça mignon.
Le cas est déjà moindre quand il s’agit d’ados. Pire pour de jeunes adultes. Passons pour le reste. J’ai la gerbe, une fois de plus.
Cela devient normal.
Enfant, j’étais plutôt cœur d’artichaut. Vous voyez, le gamin éternellement amoureux d’une fille puis d’une autre. Cette époque s’est réellement arrêtée avec ma première relation sérieuse. Celle qui me bouffa 4 ans de ma vie ? Oui, celle-là. J’étais vraiment naïf.
A partir de ce moment-là, je suis resté fidèle. Fidèle à cette fille que je pensais “bien”. 3 ans après, cet amour avait déjà disparu . C’était la routine.
Fidèle pour que dalle en vrai.
Ensuite, je suis tombé sur une fille qui me convenait très bien. J’y croyais dur. Puis c’est parti en vrille. Pas par ma faute, j’étais trop occupé à être à fond. De son côté, elle a choisi pour moi ce qui était meilleur. Et bien, soit.
Je suis tombé dans un délire de misogynie bête et méchant suite à cela. J’ai recommencé à partir loin. Certains de mes potes m’ont dit que j’avais changé. Que je devenais de plus en plus caustique. Je comprends pourquoi mais des potes se doivent-ils de juger mon comportement actuel ou de voir avec leur cœur ?
Peu d’importance. Plus j’avance, plus ma mentalité devient sombre. Maintenant que je sais comment avoir le recul nécessaire, je peux me permettre de subir toutes les situations sans pour autant tomber dans l’énervement. Vous avez créé un monstre.
Hier, je me disais encore “je déteste l’Humanité”. Vous ne comprendrez jamais rien à votre environnement. Vous êtes des animaux. Des animaux.
Je pense pouvoir apporter des solutions, j’ai longtemps observé, j’ai longtemps réfléchi, et j’ai compris.
Mais personne ne veut ces solutions. Dommage.
J’ai compris que les gens ne méritaient pas de vivre, toujours en compétition. J’ai compris que les gens que l’on pouvait juger en bien, n’étaient pas si bien. J’ai compris, ne vous inquiétez pas. Ma carapace s’est alourdie. Je peux désormais observer paisiblement le monde et me targuer d’une chose : je sais que vous êtes tous dans le faux. Mes blessures, mes obstacles, n’auront pas été inutiles.
L’évolution, non, n’est pas arrivée à vous.
Je ne peux plus crier. Si c’est gâcher mes forces pour que vous ne m’écoutiez pas, à quoi bon ?