La geiko : femme qui excelle dans les arts. Elle est sobrement vêtue et doit capter l’attention par sa virtuosité artistique, l’intelligence de son discours, sa personnalité et ses bonnes manières. Le kimono d’une geiko est composé d’un obi qui est noué en carré dans son dos. L’obi-age est souvent de couleur rose ou bleu pâle ou d’une couleur pastel. Le long naga-juban est de couleur rose ou blanc comme l’eri.
Une geiko se maquille avec l’oshiroi seulement quand elle porte la katsura (perruque) et ses sourcils et les contours de ses yeux sont noirs. Plus la geisha avance dans l’âge, plus son maquillage est discret. Une geiko porte des zori (sandales en cuir) ou des geta de 10 cm (socque sen bois).
Les katsura sont fabriquées sur mesure avec de vrais cheveux. La geiko en possède 3 : la shimada, la tsubishi-shimada et la mae-ware qui est utilisée lorsque la geiko joue un rôle masculin dans un spectacle dansé.
Petit secret : le costume de la maiko et de la geiko de Kyoto reflète l’attention portée aux saisons. Au Japon, la tradition veut qu’il y ait 28 saisons dans l’année et que chacune d’elles soit accompagnée de ses symboles. Des rossignols pour fin mars et des chrysanthèmes pour début novembre. Le kimono doit être coordonné aux dessous, à la coiffure, aux accessoires et aux chaussures.
Sur cette photo, les différences sont facilement repérables : la maiko porte des kanzashi dans les cheveux alors que la geiko porte une katsura. Le col de la maiko est rouge alors que celui de la geiko est blanc. Les manches de la maiko sont longues et amples alors que celles de la geiko le sont moins. L’obi de la maiko tombe jusqu’aux chevilles alors que celui ce la geiko est noué en carré dans son dos. Pour finir, la maiko est chaussée d’okobo alors que la geiko porte des zori.
L’obi-age est une longue et étroite bande de soie qui maintient l’obi en place. Celui de la maiko est rouge avec des motifs dorés et argentés alors que celui de la geiko est de couleur pastel.
Arts traditionnels :
Il existe 2 sortes de geiko : les tachikata et les jikata. Les premières sont spécialisées dans la danse et sont formées à un très jeune âge. Elles jouent en plus du shamizen, d’un autre instrument, comme la flûte traversière ou le tambour. Elles débutent leur formation de maiko à l’adolescence. Les tachikata doivent être belles. Les jikata commencent leur formation plus tard, se dévouent à la pratique d’un instrument et chantent des ballades. Elles doivent attendre quelques années de plus pour commencer leur formation de maiko. Les jikata n’ont pas besoin d’être dotées d’une grande beauté pour exercer.
Geisha non maquillées. Une qui danse avec un maiohgi (éventail pliant plus grand qu’un éventail ordinaire monté sur des branches en bambou) et l’autre joue du shamizen.
Lorsqu’une geiko a terminé ses années de service, elle peut devenir indépendante. Ce qui signifie qu’elle quitte l’okiya pour s’installer chez elle mais elle dépend toujours de l’okiya comme d’une filiale.
Développé au XIVe siècle, il est la plus ancienne forme théâtrale du Japon et la plus complète puisqu’il offre une combinaison de la musique, de la danse et de sculpture. Les pièces sont issues des danses rituelles, en offrande aux dieux. Style sobre et grave, il est voué à l’inaction. Il évoque et invoque.
Le théâtre kabuki est apparu au XVIe siècle pour distraire le peuple, il est plus animé et est l’équivalent à l’opéra occidental. Théâtre plus populaire marqué par une représentation dramatique par des acteurs aux maquillages et costumes raffinés. Il est exclusivement joué par des hommes.
Les montants des honoraires des geiko sont calculés en unités de temps appelées “hanadai” : argent-fleur, qui correspond en général à une 15e de minutes.
Les geisha consacrent leurs vies à la pratique des arts traditionnels ; les livres “Mémoires d’une geisha” raconte la vie de Kinu Yamaguchi et “Ma vie de geisha”, celle de Mineko Iwasaki. Des femmes, des artistes accomplies qui ont pratiqué le dur métier de geisha en se consacrant au bonheur et au plaisir du public grâce cette candeur et cette touche d’espièglerie qui font toute leur beauté. Elles se doivent de montrer à chaque instant passion et enthousiasme, et garder une impassibilité à toute épreuve afin de répondre aux critères de l’excellence.