Issu de « Prostré », recueil de mon ancien blog, revu et corrigé. Je diffuserais un extrait par mois jusqu’en décembre. Tous les 9 du mois, à 22h22. Ceci est une annexe qui était resté dans un carnet.
Samedi 9 avril 2011
Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Peu m’importe, je suis intemporel comme type et définitivement étrange. Impossible, pour le moment, de rentrer dans une vie “normale”. Je n’aime pas le mot “normal”, il y a “norme” dedans et cela me donne des boutons. J’en suis de plus en plus allergique. Vivre dans les contraintes, trop imposées, c’est dégueulasse. Tout ceci n’est pas grave. Je suis un pur produit de ma génération et pourtant, je m’intègre à un ensemble par obligation. Une sorte de viol de ma personnalité, un crime horrible, une action de traite, une destruction de lâche : vous m’avez tué. Mais j’ai la mort dans l’âme, je serais donc toujours plus fort que vous. On ne tue que les plus forts, d’ailleurs, c’est plus simple. Psychiquement, je ne sais plus où aller mais je reste persuadé que je prends un chemin qui m’exaucera. J’espère.
Tiens, aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur déprimée. Je reste réaliste mais pas défaitiste. Regardez-moi, je suis Satan, Dieu, tout, rien, vous. Mes artifices sont ce que je suis. Il y a beaucoup de gens qui ont tenté de me couler. Beaucoup trop. Je me suis caché un bon moment et j’ai surtout appris certaines leçons. Derrière mon regard bleu argenté teinté de sombre, se cache la pire des machines à analyser. Qui a trop souvent raison, hélas. Pour des événements neutres, en réalité.
Laissez-moi m’excuser d’avoir essayé de vous sauver, petits vautours. J’avais oublié qu’en étant bornés, vous ne pouviez plus évoluer. Les gens complexes se forgent des rôles multiples pour mieux survivre et observer votre déclin.
Celui qui se noie ne peut se sauver, donc je suis mort.
Le Styx me porte. Pas haut mais il me porte. La recrudescence des faibles est importante, il est temps que j’utilise ce cerveau que je n’ai pas. Vous savez que cela peut faire mal. Je suis l’indépendance, attachée à un arbre. Je suis la haine contenue. Je suis, tout simplement.