J’écris cet article depuis ma 4ème vie sur VR-life™. À l’aube du XXIÈME siècle, j’ai créé ma start-up de création de jeu vidéo. Tout comme le créateur des Sims, j’ai inventé un concept qui s’est vendu comme des petits pains / chocolatines / make your choice. Comment suis-je devenu millionnaire et responsable — malgré moi — de la mort de centaines de personnes ? Voici mon histoire.
VR-life™
À l’époque, c’était le tout début de la réalité virtuelle aka VR pour ceux qui font du digital marketing. Mon concept de jeu était assez simple : un mix entre Second Life et les Sims avec une grosse couche sociale. Le but ? Devenir la personnalité numéro 1 de ce nouvel espace d’expression, ce qui est possible car tous les compteurs sont remis à zéro chaque semaine. Une course à la popularité éphémère qui rencontra un certain succès dans ce nouveau monde.
Après avoir zoné quelques semaine dans cet univers, vous trouvez un travail — virtuel — qui permet d’acheter une vie de rêve que je ne posséderais jamais. Et c’est comme cela que j’ai fait ma fortune. Le jeu est gratuit mais la personnalisation est payante à base de DLC.
Pour vous changer les idées il est possible de jouer à un jeu dans le jeu : mettre un casque de réalité virtuelle pour retrouver Reality of Warcraft, un MMO.
Mise en abîme intellectuelle
Voici le concept de ce labyrinthe cérébral : naviguer entre les différentes couches de réalité, tel Inception.
Dans le futur les rêves, c’est surfait.
Le revers de la médaille, des centaines de personnes sont décédées, prisonnières de ces mondes car incapable de remonter dans les couches supérieures. Il y a celles qui sont revenues mais qui ont des psychoses & ne supportent plus leur vraie vie.
De tout temps, l’homme chercha à échapper au présent, son regard est porté vers l’avenir et il cherche à faire passer le temps. À chaque rupture technologique le taux d’engagement est de plus en plus fort. Quelques secondes pour décrocher d’un journal, quelques minutes pour déscotcher d’un smartphone… La réalité virtuelle a tout explosé.
Les start-ups sur lesquelles il fallait investir
Sex-machine
Dans le futur plus personne ne sait comment baiser, les coaches sexuels ont remplacé les coaches de fitness. La faute à cette magnifique société nippone, pour 400 $ vous pouviez avoir non pas 1 mais n compagnons sexuels virtuels à vie.
Sos Reality
La relation parents-enfant se fait exclusivement par téléphone. HTC est aujourd’hui une société de service. Sa mission ? Lancer des bouées de sauvetage numériques pour aider les personnes à remonter les strates numériques grâce à son application vive.
127H
Cette entreprise chinoise bat tous les records, d’où son nom : 127 heures. Elle élève des champions en suivant les préceptes du Cirque du Soleil dans le but de battre le plus long record de plongée dans un monde virtuel. En 2016 vous êtes à peine à 24 heures…
La suite du futur
Je vais lancer ma nouvelle start-up qui va révolutionner le monde : des voyages à la plage. Marcher pieds nus sur le sable, se baigner dans l’eau de mer & manger vegan se monnaye à pris d’or dans le futur.
Mon conseil pour ceux restés en 2016 : sortez de chez vous et allez prendre des coups de soleils, le monde à explorer est assez vaste pour occuper votre vie.
