Marie-Anne de Mailly-Nesle
Les 4 sœurs de Mailly-Nesle se sont succédé dans le lit de Louis XV.
Elles se sont succédé dans le lit de Louis XV mais n’avaient pas d’influences sur celui-ci.
Marie-Anne de Mailly-Nesle : Duchesse de Châteauroux
Elle était belle, ambitieuse et capricieuse. Elle n’hésita pas à chasser sa propre sœur afin d’occuper la place de favorite. Elle faisait et défaisait les ministres à sa guise et Louis XV la laissait faire. Il lui était totalement dévoué. Elle avait une certaine influence sur le roi pendant sa courte période de favorite car elle a su entraîner le France dans la guerre de succession d’Autriche et persuader le roi d’aller conquérir la gloire sur les champs de bataille en Flandre et en Alsace. Elle mourut à 27 ans, probablement d’une péritonite.
Louis XV était un homme mélancolique qui n’aimait pas le métier de roi. Quand il monta sur le trône à l’âge de 5 ans, il avait perdu son père, son grand-père, ses parents et son frère. Quasiment toute sa vie, Louis XV fut un coureur de jupon et cherchait à fuir cet état dépressif à travers toutes ces liaisons.
A la mort de la duchesse de Châteauroux, son premier valet de chambre lui amena Jeanne Poisson, une jeune fille qu’il avait déjà remarqué.
Madame de Pompadour
De son vrai nom : Jeanne Antoinette Poisson. Elle a occupé la place de maîtresse avant de devenir la confidente de Louis XV pendant des années. C’était une femme non seulement belle et cultivée mais intelligente. Pour plaire au roi, et surtout le garder il fallait redoubler d’efforts et ce tous les jours. Pour cela, elle se préoccupait énormément de sa toilette et organisait pour lui des pièces de théâtre, des concerts, des dîners. De santé fragile, Jeanne était très souvent malade et de plus n’avait pas d’appétit sexuel. Ce qui est problématique pour une maîtresse ! surtout pour un roi aussi très porté sur la chose ! Ils ne seront pas amants très longtemps mais comme Jeanne voulait rester près du roi, c’est elle qui finit par choisir ses maîtresses. Des jeunes filles de passage et vierges qui ne sont là que pour le bon plaisir du roi. Vierges, afin que le roi ne contracte aucune maladie et de passage pour qu’elles n’aient aucune influence sur le roi. Jeanne endurait de nombreuses railleries à cause de ses origines. Elle venait de la bourgeoisie et non de la noblesse et de plus, de la bourgeoisie des financiers.
Ainsi, le marquis de Souvré , lieutenant général des armées du roi, persifla un jour :
“Je m’étonne que Mme de Pompadour veuille apprendre l’allemand, quand elle écorche encore le français” ou encore :
Tandis que Mme de Pompadour se promenait dans les jardins de Versailles au bras du maréchal de Saxe, chef des armées de Louis XV, un courtisan s’exclama :
“Voilà l’épée du roi et son fourreau”.
Ce n’est pas grave parce que son plus grand allié est le roi. Il ne peut plus se passer d’elle. elle est son conseiller, sa muse. Elle impose aux courtisans de lui faire la cour comme on le ferait avec la reine. C’est un véritable premier ministre.
Le style Pompadour est connu dans l’architecture en mobilier dans le château de Chant sur marne. La marquise de Pompadour crée la manufacture de Sèvre, porcelaine dure, ce qui assure un rayonnement économique et culturel de la France dans toute l’Europe.
Après 20 ans d’intimité et de pouvoir, lorsqu’en 1764, elle fut à l’article de la mort, le roi accepta qu’elle finisse ses jours dans ses appartements à Versailles; Chose improbable à l’époque car personne, hormis la famille royale n’avait le droit de mourir à Versailles. A sa mort le roi, n’ayant pu être avec elle pour ses derniers moments, alla sur son balcon et pleura. Louis XV nétait plus le bien-aimé parce que son peuple trouvait que le roi était plus intéressé par ses maîtresses que par leur sort.
La Comtesse Du Barry
De son vrai nom : Jeanne Bécu, elle était la fille d’un moine et d’une couturière. Jeanne fréquentait les milieux libertins jusqu’à sa rencontre avec le comte Jean Du Barry. Elle exerçait le métier d’escorte et de prostituée lorsqu’elle fut présentée au roi par le biais de son proxénète. Ils avaient 33 ans d’écart.
Du Barry voulait se servir de Jeanne pour éponger ses dettes en faisant d’elle la maîtresse du roi. Pour cela, il avait un allié de taille, le duc de Richelieu, compagnon de débauche, qui souhaitait évincer Choiseul en choisissant une maîtresse qui saurait influencer le roi comme il l’entendait. Jeanne fut donc être présentée tout d’abord au premier valet de chambre et confident du roi, Dominic le Bel, celui-ci avait pour rôle de recruter et de “tester” les maîtresses. Louis XV fut sous le charme, il connaissait enfin l’extase sexuel. Pour donner un rang à Jeanne, il la maria au frère du Duc du Barry, elle devint donc comtesse et il l’installa sous les toits au plus près de lui. Mme du Barry n’avait pas d’influence politique sur le roi, car elle se refusa à toute intervention. Elle le divertit beaucoup en donnant des fêtes, des bals, en œuvrant aux préparatifs des mariages du comte de Provence et du comte d’Artois, tous les deux frères de Louis XVI. Elle fit construire le pavillon de musique, financé par le roi dans un style néo-classique.
Petit secret : elle était détestée par la reine Marie-Antoinette et le ministre Choiseul et quand la révolution éclata, elle fut considérée comme une ennemie à cause de ses origines modestes qu’elle avait trahie et pour avoir fréquenté la cour. Elle mourut guillotinée pendant la révolution.
Elle avait à son service un jeune indien nommé Zamor et surnommé “le nègre de la comtesse”. Elle lui apprit à lire, écrire et l’a fait baptiser mais lorsque la révolution éclata, Zamor fut l’un de ses pires ennemis.
Pour conclure
La place de favorite était la place la plus enviée de toutes et la plus difficile à tenir. Ces jeunes femmes, pour la plupart, manipulatrices et ambitieuses savaient pertinemment qu’elles ne pouvaient occuper cette place pour toujours. Elles devaient donc rivaliser entre beauté et esprit afin de garder, le plus de temps possible, les faveurs royales, et bien sûr, obtenir des cadeaux, tels des châteaux et des titres. Les favorites étaient méprisées, jalousées, trompées et souvent haïes. Les rois les couvraient de cadeaux, en signe d’amour ou de rupture…