Les 5 lieux communs les plus nuls et chiants

Ceci est à prendre au 42eme degré (exactement).

Place numéro 5 : Le supermarché

Lieu mercantile nul et du quotidien morne, voire du samedi cliché noyé de beauferie, le super[hyper/mega/giga/ntm]marché est un endroit formidable pour constater la tristesse des gens, un mardi soir à 19h13. C’est idéal.

J’adore ce genre d’endroit, on y voit des spécimens tout à fait cliché.

  • Le célibataire qui a un peu honte de lui, son principal investissement étant un paquet de 32 rouleaux de Papier Toilette. Le reste des provisions oscille aussi entre caractère morne et envie restreinte d’éclate (exemple : une boîte de Hot Pocket Bolo surgelée).
  • Le couple de jeunes ayant totalement honte d’acheter une boîte de capote Manix par 24. Tout de suite, tout le monde a compris que la soirée ne va pas se cantonner à regarder Secret Story 15 à la télévision en mangeant des pâtes discount, voire des Ramen à 50 centimes le paquet. Cependant, c’est dommage d’en avoir honte, au moins, ces jeunes se protègent et évitent de créer le combo mère de 15 ans/père disparu et gosse(s) débile(s) mal éduqué(s). Cheers ! N.B. : Le niveau de honte à la caisse atteint son paroxysme quand la taille est XS.
  • La mère qui pète un câble sur ces gosses niveau Tchernobyl et s’arrête en pleurs au milieu du rayon. “Dur, dur d’être une daronne”. Ne rigolez pas, j’en ai vu et c’est extrêmement désagréable quand on hésite pour choisir ses Pringles. En plus, cela pourrait vous arriver. Ce genre de catastrophe aurait pu être évité si elle avait fait comme le couple de jeunes cité juste au dessus. Conseil : Fuyez, pauvres fous.
  • Les vieux qui font leurs courses à 18h56 un mardi ou à 12h21 le jeudi. Eux, ce sont les champions du monde : ils sont en retraite et ont toute la journée pour faire des courses. Mais non, il faut les faire quand c’est blindé ! Soyons simple : FUCK ! Ok, c’est un sujet classique “Désociabilisation, blabla” mais étrangement, j’ai toujours envie de crier “Canicule surprise” et je regrette de ne pas vivre au Japon. Et, logiquement, ce sont eux qui passent leur temps à râler à la moindre erreur de la caissière, au moindre changement de rayon, etc.

Place numéro 4 : La salle d’attente médicale

L’endroit est de base très chiant : l’attente d’une consultation chez son médecin est rarement glamour. Personne n’y va pour le plaisir (enfin, si, peut-être, il doit y en avoir mais c’est tout de même fou, il faut le dire).

Les interactions avec les autres humains pleins de maladie sont limitées et c’est très justifiable, il est préférable que chacun garde ses microbes au chaud. Il faut souvent attendre dans cet incubateur à virus mais heureusement, la société inventa le smartphone pour s’occuper. Sinon, il reste le vieux Femme Actuelle de 1995 tâché, là-bas, ça a l’air passionnant, tu te dis qu’avec un tel salaire, ton médecin pourrait faire un effort et s’abonner à Technikart ou à Closer (vraiment, au pire).

Le mieux dans ce genre d’attente, c’est quand tu tombes nez à nez avec la famille de cas sociaux typique : la mère et ses trois ou quatre enfants malades, qui s’est dit que c’était cool d’attendre que tous ses morveux débiles chopent la goutte au nez en même temps : ça fait qu’une consultation à “payer”. Il ne faut pas se voiler la face, tout le monde a connu ce genre d’événement peu glorieux qui vous pousse à ne plus être malade. C’est instantané, cette envie de se barrer et de guérir. Et encore, à la limite, si ces gamins étaient un peu sages… Mais non, ce sont des putain de typhons. Voilà pourquoi le Femme Actuelle de 1995 est vraiment dans un sale état.

Dans un autre genre, c’est l’attente chez le spécialiste. Même avec un rendez-vous, il est fortement possible que vous ayez à attendre (parfois, longtemps). Et là, c’est chiant, le spectacle des mioches stupides et turbulents n’étant pas au rendez-vous, vous n’avez qu’une seule chose à faire : jouer à Candy Crush et là, en plus du stresse de la visite médicale, vous commencez à vous poser des questions sur vous, la vie, la mort et la composition des Curly. Sérieusement, quels sont les ingrédients ajoutés à la cacahuète dans un Curly ? C’est à ce moment que vous trouvez votre vie nulle. Une légende dit même que 34% des personnes dépressives sortent d’un cabinet de rhumatologie. Une aubaine pour les vendeurs d’anti-dépresseurs, je vous le dis !

Place numéro 3 : Les transports en commun.

Tramway routinier, métro habituel, train du train-train quotidien. Souvent, les mêmes personnes, avec des faces tristes et désabusées. Les transports en commun, c’est pratique. Cependant, c’est bien glauque. Les gens l’utilisent pour aller au boulot le matin, et le soir, les gens font toujours la gueule. J’estime que la journée de travail intéressante a réduit leur joie de vivre à néant. A moins que ça ne soit le fait de rejoindre leur routine quotidienne devant TF1, une soupe avec les gosses qui crient partout. Je ne sais pas.

Aux heures de pointe, tout le monde se serre, c’est formidable. Quand tu es une fille, on peut te toucher le cul impunément, c’est tout à fait génial et pas gênant du tout. Tout cela, c’est sans compter les odeurs de transpiration, de canalisation, de souffre, de parfum bas de gamme et parfois d’alcool, de merde ou de vomi.

Les meilleures personnes dans le métro, ce sont les idiots qui l’attendent et qui ne laissent pas passer les gens qui sortent de la rame. Ils s’agglutinent devant la porte à peine ouverte, comme des putain de sangsues. A ce moment-là, vous avez juste envie de crier fort : “Mais bande de cons, comment voulez-vous rentrer dans ce putain de métro si vous bouchez la sortie des usagers ?!?”. Ce sont des imbéciles. Et il y en a beaucoup, j’en croise tous les jours.

La meilleure anecdote au sujet des usagers du métro, c’est la “rencontre” avec un quinquagénaire portant un costume et sentant grave l’alcool à 17h57. Je me suis dit que c’était bien qu’il ne soit pas en voiture. Hélas, il a embaumé toute la rame de métro. Je me suis posé la question “Que fait ce type dans la vie pour être à ce niveau d’alcoolémie à cette heure de la journée ?”.

Je vous invite à jouer à ce jeu d’ailleurs. “Qui fait quoi dans la vie ?”, ceci pourrait occuper votre temps de trajet. Cependant, éviter de fixer trop les personnes : cela pourrait être problématique.

Place numéro 2 : Les gares et aéroports

Le meilleur spot pour observer la multitude de comportement humain, du plus louche au plus stressant. Par expérience personnelle, ces endroits sont tellement communs mais What The Fuck au possible. De la pire espèce de loutre au plus gros robot costumé, voici un panel d’événements auquel j’ai pu assister dans les gares.

  • L’histoire d’un mec qui stresse sa race à propos d’un vol potentiel de sa CB alors que tu attends patiemment dans la queue derrière lui. Quand je dis “stresse”, c’était le vrai, la sueur, du genre à se retourner toutes les 5 secondes, à regarder partout, à planquer le clavier quand il tapait son code de Carte Bleue. Il faut dire, la gare Montparnasse est connue pour ses gangstaz et ce jour-là, j’étais particulière effrayant avec mon baggy, ma casquette et mon glock à la ceinture.
  • L’histoire d’un clodo qui s’est chié dessus et qui vagabonde dans la gare, laissant une traînée pestilentielle de caca, parfumant halls et quais d’une manière tout à fait désinvolte. Le meilleur dans tout ça : tout le monde s’en tapait (moi inclus). Et lui aussi, d’ailleurs. Ce qui est le principal, finalement.
  • L’histoire du mec qui vient de voir pour te proposer du shit. Oui, tu es là, en train de cloper sur ta News et là, le dealer un peu niqué et con vient de demander si tu as envie de te péter le cerveau avec du gros chicon gratos avant de reprendre ton train. Et bien, merci, mais non. Quand le type te dit “Tu veux goûter, j’ai déjà un truc de prêt”, il est temps de le remercier gentiment et de te barrer à l’autre bout de la gare. Cela sent bien la défaite ou le vieux guet-apens.

Place numéro 1 : L’administration

Les lieux administratifs sont des endroits magnifiques et tout le monde aime y aller.

NON c’est faux. C’est de loin un ensemble d’endroits horribles et d’ailleurs, sans évolution aucune (ou presque) depuis la satire réalisée du laissez-passer A-38 dans “Les 12 travaux d’Astérix” (1976 quand même). En 2015, les lieux administratifs sont toujours synonyme de stresse et de râleries intempestives.

Tout le monde devient fou dans ce genre d’endroit. Les personnes qui vous accueillent peuvent être blasées de leur travail. Les bureaux sont parfois aseptisés et gris, accordés aux faciès de certains bureaucrates ayant ras-le-bol de remplir les mêmes formulaires 15 fois par jour. En tant que simple usager, vous passez votre temps à attendre, à être redirigé, à reprendre rendez-vous parce qu’il manque une pièce à votre dossier qui en comporte déjà 57 et demi. La plaie universelle et déplaisante à son paroxysme.

Je n’ai pas besoin d’aller vraiment plus loin, un simple souvenir d’une démarche administrative devrait vous convaincre et vous irriter pour le reste de votre journée. Un conseil : partagez ce moment avec vos amis, ça fait une très bonne thérapie et vous vous sentirez moins seul.

Conclusion

Ces lieux sont souvent ennuyants, et il est souvent difficile de passer à côté. Prenez votre mal en patience, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, et évitez d’y repenser.

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Busta Ja
Busta Ja
J'aime beaucoup l'absurde, les chips, le rap et les cloportes. Je suis titulaire d'un doctorat en bière. Areligieux, je milite pour la liberté de parole et la recrudescence du trash. J'observe le monde du haut de rien du tout. Memento Mori.