Étant petit, j’étais un gamin difficile en matière d’alimentation. A part les steaks hachés, le jambon, les frites et les pâtes, j’étais vraiment compliqué. En 1993/1994, j’avais 8/9 ans et ma mère avait trouvé un truc pour nous faire manger, mon frère et moi : les hamburgers.
C’est à ce moment que les buns industriels se démocratisaient. D’ailleurs, le produit que l’on trouvait partout était le bun standard, industriel, d’une taille correct, à graines de sésame. Le “classique” quoi, pas comme aujourd’hui, avec toutes les variétés (que je trouve parfois cool, parfois too much, genre les buns boulangers au fromage – je pense que cela a moins l’âme du pur burger. Autant prendre une baguette, merde ^^).
Ma mère nous concoctait des burgers simples mais efficaces : bun, steak, tranche d’emmental (frais, pas de toastinette), salade, tomate, oignon. Pas de buns toastés (ce qui avait son charme) et pas de sauce (quand je disais que j’étais difficile, je ne blaguais pas du tout). C’est sûrement ce burger qui m’a donné envie de trouver MA recette de burger parfait plus tard.
C’est vraiment plus tard, au collège et au lycée, que je découvrais les fast food et leurs burgers industriels formatés : McDo, Quick, KFC… Les deux premiers cités avaient un certain niveau à l’époque (entre 2000 et 2006), même si je trouvais (déjà) que les burgers de Quick étaient majoritairement nuls à chier (sauf le sacro-saint Quick’n’Toast et le standard Giant, bien qu’un peu soporifique à la longue). McDo avait tendance à sortir des burgers temporaires assez forts (Ex: L’Arizona – 2004 – était un sosie du BigMac avec pain tomaté et fromage Monterey Jack ou encore le McTimber – l’original, les versions post-2000 étaient devenus des copies de burgers fromagers écoeurants, sans âme). Le premier Tower au KFC était une révélation mais ces cons ont décidés de diminuer sa taille au fil des ans. La pire évolution d’un burger ever.
C’est bien plus tard, en 2011, que j’ai eu l’occasion de goûter mon premier whopper, chez BK en Espagne. Cela m’a tellement plu que j’ai nommé un de les chats “Whopper” (true story bro).
C’est durant les années fac (2004/2005) que mes expériences burgeresques homemade ont démarré (et ont été formatrices). A l’époque, on trainait souvent chez un pote, qui avait la chance d’avoir un barbecue. Notre délire était d’inventer un nouveau burger à chaque soirée. C’est là que j’ai compris que la “sauce burger” industrielle était une arnaque et que la simplicité est maîtresse de tout dans la recherche du burger suprême. Burger simple, double, triple, à étage, au boeuf, poulet, bacon, etc. C’était une pure époque.
A ce moment, le burger industriel dominait le marché et je devais faire mon passage au McDo au moins une fois par semaine. Mon record fut d’y manger 6 fois dans une semaine, ce qui me causa un dégoût prononcé pour le Big Tasty pendant une bonne année et une connaissance parfaite de la carte des burgers. Puis, quand j’ai eu mon premier appartement, j’ai eu l’occasion de poser les bases de mon propre burger parfait. Tout le monde l’appelait le “Busta Burger”.
De nos jours, et ce depuis 2012/2013, tout le monde se branle la bite sur les burgers (même les FDP de business men qui trouvaient ça naze et sans avenir 10 ans plus tôt). Les stats sont parlantes : les gens bouffent du burger, partout, tout le temps. [http://www.lejdc.fr/nievre/mag/art-de-vivre/cuisine-gastronomie/2015/11/07/les-burgers-ont-toujours-la-cote-en-france_11649920.html].
Les différences de qualité sur le marché sont abyssales, mais au moins, il y a du choix. Mon seul regret est que les restaurants en ont fait un produit à plus de 15 euros. Je trouve cela moyennement respectable.
Comme je suis un mec cool, je vous livre mes spots préférés sur Lille. Et honnêtement, vous pouvez être en désaccord avec moi, ce que je fais est totalement subjectif.
Burger industriel : Burger King
Burger Fast Food orienté Homemade : Raptor Shack
Burger Restaurant : Bun’s Bazaar
Burger Food Truck : Comptoir volant.
Un bon point pour le Raptor et le Comptoir, ce sont des initiatives respectables, qui pratiquent des prix adaptés, avec une bonne qualité en terme de produit et d’accueil. Ces endroits respectent et aiment le burger et cela se voit !
Si vous êtes sages, je vous donnerais peut-être un jour la recette de mon burger parfait. Contre un gros chèque, je le fais chez vous. Une bière suffira, en fait.